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“必须谴责'完全'过度的教育行为”

发布时间:2025-02-19 08:37:08

«La dérive de la parentalité “exclusivement” positive doit être dénoncée»

“必须谴责'完全'过度的育儿行为”



Alors que le Conseil de l'Europe dit remettre en question la mise à l'écart de l'enfant pour le punir - le «time out» -, un collectif de 350 spécialistes de l'enfance s'y oppose et propose un autre modèle d'éducation, qui conjugue sévérité et l'empathie.

虽然欧洲委员会表示,冷暴力儿童以惩罚他们的行为 - “暂停” - 有待商榷,但350名儿童专家集体反对这种行为,并提出了另一种教育模式,它结合了严厉和同理心。



En ce mois d'octobre, une représentante du Conseil de l'Europe a exprimé l'hypothèse de déconseiller à l'avenir le «time-out» pour nos enfants (ou «mise à l'écart temporaire hors de l'espace commun», généralement dans leurs chambres, pour qu'ils se calment ou pour les punir) alors même qu'elle est recommandée par de nombreuses instances internationales. Cette annonce en a choqué plus d'un. Elle incarne(v. t.扮演,代表)en effet les dérives d'une parentalité «exclusivement» positive. Tandis que la parentalité positive allie deux vecteurs essentiels au développement de l'enfant, à savoir la bienveillance ET la fermeté (Daly, 2006), la parentalité dite «exclusivement» positive qui voit dans toute fermeté, contrainte ou effort exigé une forme de violence faite aux enfants, gagne du terrain.


Si la parentalité positive doit agir comme point de repère phare tant pour les professionnels que pour les parents, la dérive de la parentalité «exclusivement» positive (Larzelere et al., 2017) doit quant à elle être dénoncée et endiguée.


Les premiers à souffrir de cette parentalité sont les enfants qui ne sont plus aidés à grandir, se sentant abandonnés par des adultes à l'attitude exclusivement empathique, à qui on fait croire qu'un enfant peut se contenir, se limiter, s'éduquer, s'élever tout seul. On parle de leur retirer les limites et le cadre dont ils ont besoin pour se construire. Cette parentalité-là menace les droits fondamentaux de l'enfant. Et pourtant, les adeptes de la parentalité exclusivement positive tentent encore de reculer les limites du possible en matière d'éducation.


Les enfants ne sont pas les seules victimes de cette parentalité. Les parents le sont également et nombreux sont ceux qui se sentent démunis face à la proposition de la représentante au conseil de l'Europe. Ils se trouvent menottés dans l'exercice de leur autorité, paralysés par la crainte de blesser leur enfant de façon irrémédiable en l'exposant à un cadre ferme. Il en est de même pour les professionnels de la santé mentale dont les consultations se remplissent de jeunes patients souffrant des conséquences de cette dérive, entre narcissisme, toute-puissance, intolérance à la frustration et émergence de pathologies psychiatriques graves.


Les enseignants voient leur santé mentale et parfois physique affectée chez des enfants exprimant de plus en plus fort des «besoins» de plus en plus complexes. Les enseignants sont facilement critiqués pour ne pas être à la hauteur des besoins de l'enfant ou pour y répondre de manière inappropriée, voire violente. On leur en demande toujours plus, et particulièrement d'exercer leur métier de pédagogue et d'éducateur avec une bienveillance excluant toute contrainte et tout effort imposé aux enfants. Quand va-t-on se rendre compte que cette parentalité qui veut faire l'économie de l'éducation est un manquement grave aux droits des enfants? Quand va-t-on accepter que les bonnes intentions de cette parentalité-là ne soient pas suffisantes pour la valider?


La parentalité exclusivement positive ne respecte pas le développement psychologique de l'enfant. De nombreux cliniciens le crient haut et fort depuis plusieurs décennies: les psychologues et les psychanalystes (Goldman, 2022; Halmos, 2006; Omer et al., 2013), les pédopsychiatres (Ben Soussan, 2019; Berger, 2016; Lebrun, 2017), les thérapeutes cognitivo-comportementaux (Lussier, 2014; McMahon & Forehand, 2003; Pleux, 2002), tous sont d'accord. Ils le disent chacun à leur manière, mais ils disent tous la même chose.


Nos enfants ont le droit de bénéficier d'une parentalité ferme et bienveillante qui leur donne la possibilité de bien grandir. Et cela passe par la mise en place de limites. Alors oui, les limites dérangent(v. t.打乱,妨碍), créent une frustration, un manque, un moment inconfortable. Mais à travers ce cadre contenant, ce qui se joue pour le psychisme de l'enfant, c'est la possibilité de se confronter à la souffrance d'un désir non satisfait et de la tolérer, et c'est aussi l'opportunité de se confronter aux besoins et aux limites de l'autre. Si cette expérience n'est pas faite, le désir devient un tyran qui exige satisfaction, sans considération pour autrui.


Ainsi, ce sont ces limites fermes et bienveillantes qui permettront aux enfants de sortir de leur toute-puissance infantile, de devenir des adultes autonomes, des citoyens capables de fonctionner en interaction avec les autres (Lebrun, 2009, Marcelli, 2020). Et contrairement à ce que les défenseurs d'une parentalité exclusivement positive peuvent en dire, une limite (de même qu'une contrainte ou un effort demandé) n'est pas source de traumatisme! C'est au contraire une source d'apaisement et de sécurité. Or, cette sécurité est le tout premier besoin et le tout premier droit de l'enfant. Cette sécurité nécessite des frustrations pour le protéger.


Être ferme n'est pas être violent, c'est montrer sa position d'autorité dans une relation où l'enfant n'est pas l'égal de l'adulte en raison même de son immaturité et de son besoin de protection. Laisser à l'enfant le temps de se calmer seul n'est pas de la maltraitance, c'est lui permettre de grandir. Utiliser le time out, c'est permettre à l'enfant de «penser pour comprendre» (Drory, 2020). L'agitation, l'agressivité, l'impulsivité, l'opposition sont présentes et normales chez les jeunes enfants. Mais ils ont besoin qu'on les aide à contenir leurs pulsions. C'est le rôle des parents, rôle qui devrait être soutenu par la société qui aujourd'hui, tend au contraire à culpabiliser et juger tout parent qui éduque son enfant (Berger, 2016).


À leur tour, de nombreux chercheurs abondent dans le sens des cliniciens. Ils dénoncent l'utilisation tronquée qui est faite de la littérature scientifique pour justifier le refus de toute punition incluant notamment le time-out ou le retrait d'un privilège (Larzelere et al., 2017; Larzelere et al., 2020).


Tandis que les adeptes de la parentalité exclusivement positive font l'amalgame(n. m.混合) entre fermeté et violence, refusant toute nuance entre des pratiques comme le time-out d'une part, et les gifles ou les coups de bâton de l'autre, les scientifiques rappellent la distinction fondamentale entre autorité ferme et autoritarisme (Baumrind, 2012). Un article récent suggère aussi que la parentalité exclusivement positive finit par se retourner contre ceux qu'elle est censée protéger, les enfants (Dupont et al., 2022). Et les études se multiplient également dans le champ du burn-out chez les parents et les enseignants (García-Carmona et al., 2019; Roskam et al., 2021).


Le conseil de l'Europe, sur son site nous dit: «En tant que parent, vous devez élever et éduquer vos enfants». Alors, nous, cliniciens, chercheurs, professionnels de la santé mentale réclamons le droit des enfants à être élevés et éduqués(v.t.教育) par des parents confiants en leurs compétences. Ce droit à l'éducation doit passer par des décisions justes et étayées, fondées sur des recherches, des études, des statistiques, et non sur le ressenti ou l'expérience personnelle d'experts autoproclamés(v.宣称,宣告) qui soignent leur popularité par un discours certes séduisant, mais dangereusement simplificateur.


mots et expressions

incarner v. t.

扮演,代表

déranger v. t.

打乱,妨碍

amalgame n. m.

混合

éduquer v.t.

教育

autoproclamer v.

宣称,宣告


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