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Perrier矿泉水(巴黎水)面临停产危机

发布时间:2025-04-10 09:05:12

Perrier sous la menace d’un arrêt de sa production d’eau minérale naturelle

Perrier矿泉水(巴黎水)面临停产危机



I. 背景导读

Un rapport confidentiel, que « Le Monde » et Radio France se sont procuré, conclut que Nestlé doit envisager la fin de la production d’eau minérale naturelle sur son site de Vergèze, dans le Gard, en raison de risques sanitaires.


《世界报》和法国广播电台获得的一份机密报告显示,由于存在卫生风险,雀巢可能不得不停止位于加尔省Vergèze的天然矿泉水生产。


II. 阅前思考

卫生风险与商业利益的平衡问题:
面对天然矿泉水的卫生风险,雀巢选择继续生产并使用争议性技术。这种选择是否反映了企业在经济利益与消费者健康安全之间的权衡困境?如果是,你认为这种平衡应如何实现?

政府与企业之间的责任界限:
法国政府曾在科学机构反对的情况下批准雀巢使用微过滤设备。面对这种情况,政府在公共健康安全中的监管责任与对企业经济发展的支持是否存在冲突?这种责任边界应如何划分?

品牌声誉与消费者信任:
Perrier作为百年品牌,其天然矿泉水标签可能被取消或丧失市场信任。消费者对矿泉水“天然”标签的信赖是否会因企业行为或监管漏洞而削弱?品牌如何恢复或维持消费者的信任?


词汇及表达


sous la menace de (locution)
·含义:在某种威胁下,处于危险之中,可能受到某种不利后果的影响。
·解释:通常用来表示某人或某事面临某种具体威胁或风险,可能是直接的威胁,也可能是隐性的压力。
·例如:
L'entreprise est sous la menace de perdre son principal client.
(这家公司面临失去主要客户的威胁。)

se procurer (v. pronominal)
·含义:获取,设法弄到某物。
·解释:用于表示通过某种方式(主动努力或设法)获得需要的资源或物品,可能是合法手段,也可能暗含复杂的过程。
·例如:
Elle s'est procuré les documents nécessaires pour son voyage.
(她设法弄到了旅行所需的文件。)

en raison de (locution)
·含义:由于,因为。
·解释:表示某种原因或理由,通常用来解释某个结果或现象,具有较正式的语气,多用于书面表达。
·例如:
Le train a été annulé en raison d'une panne technique.
(由于技术故障,列车被取消了。)

Perrier sous la menace d’un arrêt de sa production d’eau minérale naturelle


Un rapport confidentiel, que « Le Monde » et Radio France se sont procuré, conclut que Nestlé doit envisager la fin de la production d’eau minérale naturelle sur son site de Vergèze, dans le Gard, en raison de risques sanitaires.


Le coup pourrait être fatal pour Perrier. La plus célèbre des marques d’eau gazeuse est sous la menace de perdre son label d’eau minérale naturelle qui fait sa réputation depuis plus d’un siècle. Un rapport confidentiel de l’agence régionale de santé (ARS) d’Occitanie, que Le Monde et la cellule investigation de Radio France se sont procuré, ne laisse guère de place à une autre issue.


Bouclée, en août, après une inspection menée fin mai sur l’unique site de conditionnement de Perrier, à Vergèze, dans le Gard, la mission estime que Nestlé Waters, propriétaire de la marque, doit sérieusement envisager « un arrêt de la production d’eau minérale sur le site de Vergèze » en raison de la qualité sanitaire régulièrement dégradée de ses captages et, en particulier, d’un risque d’ordre virologique.


L’ARS « invite » ainsi poliment le groupe alimentaire suisse à « s’interroger stratégiquement sur un autre usage alimentaire possible de l’exploitation des captages d’eau minérale actuels », à condition d’apporter des « garanties de sécurité sanitaire complémentaires ». Sollicité par Le Monde et Radio France, Nestlé Waters indique ne « pas pouvoir faire de commentaires », n’ayant « pas connaissance du rapport final ».


L’avenir de Perrier et de son site de production à Vergèze (un millier de salariés) est désormais suspendu à l’arbitrage de la préfecture du Gard, qui doit se prononcer sur la demande de renouvellement d’autorisation d’exploitation de la « source Perrier » déposée en octobre 2023 par Nestlé. Contactée, la préfecture indique que la décision pourrait être rendue lors du « premier semestre 2025 » après réception de « l’avis des hydrogéologues agréés en matière d’hygiène publique », complémentaire au rapport de l’ARS.


Le risque de fraude perdure

En avril, le préfet du Gard a déjà suspendu l’exploitation d’un des sept captages après un épisode de contamination par des bactéries d’origine fécale pouvant faire courir un risque pour la santé des consommateurs. Quelques jours plus tard, le groupe agroalimentaire suisse annonçait avoir détruit quelque 3 millions de bouteilles « par précaution ». Présentée alors par Nestlé et la préfecture comme un événement ponctuel lié à des pluies intenses, cette situation est en réalité la conséquence d’une dégradation générale de la qualité des nappes d’eau souterraines exploitées par Nestlé à Vergèze.


Comme l’ont révélé Le Monde et Radio France en janvier, et comme l’a reconnu Nestlé depuis, la firme a eu recours pendant plusieurs années à des traitements interdits – microfiltration, filtres UV et charbons actifs – pour faire face à ces contaminations, bactériennes ou chimiques, sur certains de ses puits, à Vergèze mais aussi sur son site des Vosges, où sont puisées les eaux d’Hépar, de Contrex et de Vittel. Depuis, elle a lancé en parallèle une autre gamme de boissons sous la marque Maison Perrier, qui ne bénéficie pas de l’appellation « eau minérale naturelle » et peut, elle, subir de nombreux traitements.


Selon le rapport d’inspection de l’ARS, le risque de fraude perdure : « Rien n’empêche le traitement de l’eau minérale naturelle par des procédés non autorisés utilisés pour d’autres types d’eaux. » Surtout, malgré les efforts déployés par la firme suisse, l’eau provenant d’au moins deux autres forages reste notamment marquée par des « contaminations bactériennes » jugées « inacceptables pour une eau minérale naturelle ». Les deux puits ont d’ailleurs fait l’objet d’« arrêts simultanés » au printemps, preuve que Nestlé ne parvient pas à maintenir la qualité de son eau sans traitement.


Si Nestlé a arrêté de recourir aux filtres UV et aux charbons actifs, à sa demande, le gouvernement a assoupli en février 2023 la réglementation sur la microfiltration pour lui permettre de poursuivre cette pratique controversée. Or, pour les inspecteurs de l’ARS, l’usage de la microfiltration sur le site de Perrier n’est « pas réglementaire ». Ils considèrent en effet que ces traitements ont « un effet désinfectant avéré et visent à pallier une qualité d’eau brute insuffisante ». Selon une source proche du dossier, cet « écart » à la norme est susceptible d’« entraîner des sanctions administratives ou pénales en cas de signalement au procureur ».


Feu vert de Borne

En matière de santé publique, la mission d’inspection évoque un « risque virologique » (adénovirus, norovirus, hépatite A) pour les consommateurs. « Les microfiltres n’ont pas d’effet de rétention sur les virus », notent les inspecteurs, qui déplorent de ne pas avoir été destinataires d’un « plan de contrôle détaillé des virus », tout en précisant que « l’exploitant n’a jamais mis en évidence la présence de ces virus dans l’eau ». Un risque viral qui semble avoir été négligé par le gouvernement.


Lors d’une réunion confidentielle organisée au ministère de l’économie en 2021, Nestlé avait reconnu avoir recours à des filtres interdits. Le leader mondial de l’agroalimentaire avait alors demandé au gouvernement de pouvoir continuer à utiliser des microfiltres avec des seuils de coupure inférieurs au 0,8 micron toléré par la réglementation.


Un an plus tard, un rapport de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) alerte sur le fait qu’un tel abaissement peut constituer une « fausse sécurisation » et, au bout du compte, « exposer les consommateurs à un risque sanitaire en lien avec l’ingestion d’un virus qui ne serait pas retenu par le filtre ». Les inspecteurs de l’IGAS se réfèrent alors notamment à une épidémie de gastro-entérite en Catalogne en 2016 : elle avait touché plus de 4 000 personnes, dont six avaient dû être hospitalisées. Son origine était la contamination par des eaux usées d’un aquifère dans lequel était prélevée de l’eau de source : un norovirus pathogène avait échappé à la microfiltration et s’était retrouvé dans les bouteilles.


En décembre 2022, l’Agence nationale de sécurité sanitaire indique au gouvernement qu’accorder à Nestlé la possibilité d’utiliser ces microfiltres ne serait « pas acceptable » et prévient qu’une telle autorisation « pourrait exposer la France à un risque de contentieux européen ». Pourtant, le 22 février 2023, contre l’avis de ses administrations, le gouvernement d’Elisabeth Borne donne son feu vert à ces traitements. Une commission d’enquête sénatoriale a été ouverte en décembre pour faire le point sur les pratiques de Nestlé et sur les responsabilités des pouvoirs publics dans les défaillances du contrôle de leurs activités et de la gestion des risques sanitaires associés.

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