《鱿鱼游戏》,第二季更具说教意味,而非讽刺

发布时间:2025-07-03 08:15:52

« Squid Game », une saison 2 bien plus sentencieuse qu’ironique

《鱿鱼游戏》,第二季更具说教意味,而非讽刺


背景导读

Imposés par le succès colossal de la première saison, les nouveaux épisodes disponibles depuis jeudi sur Netflix n’apportent rien à la gloire de la série coréenne de Hwang Dong-hyuk.


受第一季巨大成功的驱使,自周四起在 Netflix 上线的新剧集,并未为黄东赫(Hwang Dong-hyuk)执导的韩国剧集增添任何光彩。


II. 阅前思考

1.商业成功是否会影响作品的艺术性和批判性?

文章提到,第一季对社会和资本主义的批判性很强,但第二季可能受限于市场和经济法则。这是否意味着,一部作品在获得巨大商业成功后,必然要在批判性和市场需求之间做出妥协?

2.《鱿鱼游戏》第二季的剧情调整是否反映了当代社会更深层次的问题?

文章提到,第一季更多聚焦于消费主义和真人秀的社会影响,而第二季则转向了“社会极化”的政治主题。这种转变是否反映了现实世界中民主社会日益加剧的分裂现象?

3.一部续集剧集如何在保留经典元素的同时避免重复?

文章指出,第二季在“熟悉感”与“创新”之间进行了平衡,例如保留了经典游戏元素(如巨型人偶“木头人”),但也引入了新的投票机制。这样的做法是否足以让一部续集在迎合观众期待的同时保持新鲜感?



词汇及表达

sentencieux (adj.)

含义:说教的,训诫式的,充满格言式表达的。

解释:该形容词用于描述一种语气或表达方式,通常带有庄重、说教意味,缺乏幽默感或讽刺性。它可以用于形容演讲、文章、电影对白等,强调其带有训诫性质,可能显得过于严肃或刻板。

例如:

Son discours était trop sentencieux, ce qui a ennuyé l’audience.

(他的讲话过于说教,让听众感到厌烦。)

Ce film adopte un ton sentencieux, loin de l’humour attendu par le public.

(这部电影的语气过于说教,与观众期待的幽默风格相去甚远。)


imposé par (phr.)

含义:由……强加的,被迫接受的。

解释:该短语用于描述某种情况、决定或行为是由于外部因素(如法律、环境、市场需求等)而被迫产生的,而非自主选择。它强调某种限制性或约束性,可能带有一定的无奈感。

例如:

Les nouvelles règles sanitaires ont été imposées par le gouvernement.

(新的卫生规则是政府强制推行的。)

Le changement de direction a été imposé par la pression des actionnaires.

(请学员翻译练习)


colossal (adj.)

含义:巨大的,庞大的,惊人的。

解释:该形容词用于强调某事物的规模、影响或数量极其庞大,超出常规预期。可用于形容具体的物体(如建筑、财富)或抽象概念(如成功、影响力)。

例如:

Le projet a nécessité un investissement colossal.

(这个项目需要巨额投资。)

Le succès de la première saison de Squid Game a été colossal, dépassant toutes les attentes.

(《鱿鱼游戏》第一季的成功是惊人的,远远超出了所有人的预期。)



«Squid Game », une saison 2 bien plus sentencieuse qu’ironique


Imposés par le succès colossal de la première saison, les nouveaux épisodes disponibles depuis jeudi sur Netflix n’apportent rien à la gloire de la série coréenne de Hwang Dong-hyuk.

Après avoir déversé des hectolitres de sirop dans le cloud en proposant toutes les variantes possibles du film de Noël – de la comédie romantique au film d’animation –, Netflix propose un puissant purgatif en ce lendemain de fête. Quoi de mieux, pour faire passer le goût du chocolat, qu’un bain de sang? Avec un sens des réalités qu’apprécieraient sûrement les organisateurs fictifs du Squid Game (le « jeu du calamar », une sorte de marelle, en Corée du Sud), la plateforme diffuse, à peine la bûche digérée, la deuxième saison de la série coréenne qui, il y a trois ans déjà, prit le monde par surprise, devenant le plus grand succès de l’histoire de Netflix.

Il n’est pas besoin d’avancer très loin dans ces sept épisodes pour se rendre à l’évidence: une critique radicale, mais spectaculaire et ludique, de la société du spectacle et du jeu doit, du fait même de son succès, se rendre aux lois économiques du spectacle et du jeu. La première saison de Squid Game avait beau se terminer sur une sorte de cliffhanger (effet de suspense), celui-ci apparaissait comme un appendice postiche à un récit parfaitement bouclé, une postface dont la seule raison d’être était de permettre l’exploitation d’un éventuel succès de la série. Netflix, qui a des comptes à rendre à ses actionnaires, ne pouvait laisser passer l’occasion.

Démanteler le réseau
Hwang Dong-hyuk, le créateur, scénariste et réalisateur de la série, s’est donc remis à l’ouvrage. L’allant ironique et cruel qui portait la première saison, née d’un projet de long-métrage que le cinéaste portait depuis longtemps, s’est épuisé. Hwang a d’ailleurs avoué à la BBC, venue lui rendre visite sur le tournage de cette deuxième saison, que ses raisons personnelles pour se remettre à l’ouvrage ne différaient pas beaucoup des motivations de la multinationale qui lui a passé commande : « L’argent. » Et d’ajouter : « Même si la première saison a été un immense succès mondial, honnêtement, elle ne m’a pas énormément rapporté. J’espère que la deuxième rétribuera le succès de la première. »
De fait, il est difficile de discerner une autre raison d’être aux nouvelles aventures de Seong Gi-hun (Lee Jung-jae), unique survivant de la première partie deSquid Game, jeu mortel qui fait miroiter aux déshérités la possibilité d’échapper à la misère et aux dettes. Bon à rien à qui est venue la vocation de justicier, Seong a plongé dans la clandestinité dans le but de démanteler le réseau de privilégiés qui organise ces jeux pour le plaisir de voir les pauvres s’entretuer.

Ce qui ne veut pas dire que Hwang Dong-hyuk ne respecte pas le chaland. Une fois Seong Gi-hun redevenu candidat à la fabuleuse cagnotte du Squid Game – il faudra attendre le troisième épisode pour qu’il revienne sur l’île où est organisé le jeu –, la série dose scrupuleusement le déjà-vu (on ne pouvait pas se passer de la poupée géante qui préside à de sanglantes parties de 1, 2, 3, Soleil !) et les nouveautés. Deux jeux inédits sont l’occasion de morceaux de bravoure sanguinolents, plutôt réussis, grâce, entre autres, à une direction artistique toujours impeccable qui joue sans se lasser (et sans lasser) du contraste entre les espaces ludiques aux couleurs vives (auxquelles s’ajoute à chaque fois le vermillon du sang des perdants) et l’univers carcéral, où les joueurs débattent de leur avenir.

Car – et c’est la seule vraie nouveauté d’une saison qui souvent répète la première –, après chaque épreuve, les candidats votent sur la poursuite ou non du jeu. Si la majorité décide d’arrêter, les survivants se partageront des gains proportionnels au nombre de joueurs qui ont perdu la vie.

Polarisation des sociétés
Bientôt, le groupe est divisé entre une alliance pour le profit à tout prix qui réunit, entre autres, un businessman en faillite, un rappeur dévoyé (Choi Seung-hyun) et un «cryptobro » (fervent défenseur des cryptomonnaies) qui a perdu moins d’argent que les gogos qu’il a convaincus d’investir dans son entreprise. La totalité des personnages sympathiques − une femme trans (interprétée par un acteur cisgenre, Park Sung-hoon), une mère sexagénaire venue là pour éponger les dettes de son fils, une jeune femme séduite, enceinte et abandonnée – appartiennent au camp des partisans de l’abandon.

Là où la métaphore centrale de la première saison deSquid Game tournait autour des dangers de la surconsommation et de la séduction des masses à travers la téléréalité, le propos se fait aujourd’hui directement politique, mettant en scène, avec un grand sérieux, la polarisation des sociétés démocratiques. L’ironie initiale fait place à un ton sentencieux, tout comme Seong Gi-hun, naguère petit filou contraint à l’héroïsme que trois ans de hiatus ont transformé en guerrier taiseux, de ceux qui, blessés à l’épaule, disent « ce n’est qu’une égratignure ».

On attendra la troisième saison, qui bouclera, dans quelques mois, le récit ici interrompu en plein vol, pour porter un jugement définitif sur le triptyqueSquid Game. Pour l’instant, le deuxième volet n’aura accompli que les objectifs les plus triviaux de son financier et de son créateur, sans rien ajouter à la gloire méritée de la première saison.

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